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Notes de conférence de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

Note de conférence de presse sur la Hongrie

27 mars 2020

Porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme :  Rupert Colville 

Lieu : Genève 

Date : 27 mars 2020

Sujet : Hongrie

Nous suivons avec inquiétude l'évolution de la situation en Hongrie, où le Gouvernement poursuit son projet de loi visant à prolonger « l'état de danger », qui a été décrété un peu plus tôt ce mois-ci pour faire face à la pandémie de COVID-19.

Selon nos informations, le projet de loi serait de nouveau présenté au Parlement hongrois la semaine prochaine et est susceptible d'être adopté.

Ce projet de loi semble accorder au Gouvernement des pouvoirs quasiment illimités pour gouverner par décret et contourner le contrôle parlementaire sans aucune date limite claire.   

En vertu du droit international des droits de l'homme, la législation et les mesures d'urgence doivent être strictement temporaires, limitées à la situation concernée et contenir des garanties appropriées. Elles doivent continuer à faire l'objet d'une supervision législative et judiciaire pertinente.

Nous sommes également préoccupés par le fait que, selon ce projet de loi, les personnes diffusant des informations fausses ou erronées pouvant interférer dans les actions du Gouvernement pour lutter contre la crise sanitaire pourraient encourir une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à cinq ans. 

La désinformation risque clairement de nuire aux efforts déployés par les autorités pour combattre la propagation de la COVID-19 et il faut y remédier, y compris en travaillant étroitement avec les médias sociaux afin d'identifier et de signaler les messages dangereux qui nuisent à l'efficacité des mesures visant à protéger la santé publique.

Nous sommes néanmoins préoccupés par le fait que la législation, telle qu'elle semble être définie actuellement, pourrait avoir un impact néfaste sur les activités légitimes des journalistes et un effet potentiellement paralysant sur la liberté d'expression en Hongrie.

Nous encourageons tous les gouvernements à veiller à ce que des informations crédibles soient communiquées concernant la pandémie et que les mesures les plus efficaces soient prises rapidement et de manière fiable afin de lutter contre la désinformation.

En faisant preuve d'ouverture et de transparence, nous encourageons les individus à accepter et à respecter les mesures visant à protéger leur propre santé et celle des autres. La lutte contre la crise de la COVID-19 exige la participation de l'ensemble de la société.

Les gouvernements, y compris la Hongrie, doivent prendre des décisions difficiles pour lutter contre la COVID-19. En vertu du droit international, il est possible de prendre des mesures d'urgence en cas de menace grave. Toutefois, ces mesures doivent être proportionnelles au risque identifié et appliquées équitablement, et avoir un but et une durée déterminés. Elles doivent être utilisées pour atteindre des objectifs de santé publique légitimes.  

À cette fin, nous prions instamment le Gouvernement hongrois de garantir la conformité de ses mesures par rapport à ses obligations internationales en matière de droits de l'homme.

FIN

Pour plus d'informations et pour toute demande de la part des médias, veuillez contacter les personnes suivantes : Rupert Colville - + 41 22 917 9767 / [email protected]; Jeremy Laurence - + 41 22 917 9383 / [email protected]  ; Liz Throssell - + 41 22 917 9296 / [email protected] ou Marta Hurtado - + 41 22 917 9466 / [email protected]  

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