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La liberté de religion constitue un " investissement crucial " pour les réformes en Ouzbékistan, selon un expert des Nations Unies

Religion en Ouzbékistan

12 octobre 2017

GENEVE / TACHKENT (12 octobre 2017) – Le train de réformes en cours en Ouzbékistan doit investir dans la promotion et la défense des droits de l’homme, notamment la liberté de religion ou de conviction, a conclu un expert des Nations Unies à l’issue d’une visite officielle dans le pays.

" Les religions ou convictions ne doivent pas être considérées comme une menace pour l’Ouzbékistan, où de nombreuses communautés ethniques et religieuses coexistent pacifiquement, " a déclaré Ahmed Shaheed, le Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction, dans un communiqué à l’issue de sa visite de 11 jours.

" La résilience face à l’extrémisme religieux peut s’appuyer sur le renforcement de la diversité et de la liberté de religion ou de conviction. "

Le gouvernement doit investir davantage dans la liberté de religion ou de conviction dans ses réformes en cours en vue de mieux harmoniser la réglementation actuelle et les normes internationales.

" Les droits à la liberté de religion ou de conviction ne peuvent être sacrifiés au nom de la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent, " a mis en garde le Rapporteur spécial. " Ce qui va encore réduire l’espace au lieu de l’ouvrir, comme on l’espérait avec les réformes en cours. "

M. Shaheed a déclaré que les récentes tentatives de réforme initiées par le Président du pays peuvent constituer un tournant décisif dans le développement de l’Ouzbékistan, si elles sont mises en œuvre de manière systématique. Mais il a indiqué que le pays faisait face à de nombreux défis en matière de droits de l’homme et qu’il devra s’engager en toute transparence et sur la durée à faire du droit à la liberté de religion ou de conviction une réalité.

Outre l’accent mis sur les réformes juridiques, le gouvernement doit favoriser une démarche " opérationnelle " des droits de l’homme, notamment concernant les réformes institutionnelles et politiques, a-t-il ajouté.

" La liberté de religion ou de conviction impose d’étendre l’espace de la liberté d’association, de réunion pacifique et d’expression et de renforcer l’État de droit tout en garantissant l’indépendance du pouvoir judiciaire, " a précisé M. Shaheed.

" Alors que l’Ouzbékistan est un État laïc, la liberté de conscience, de pensée, de religion ou de conviction est excessivement réglementée, sinon limitée, dans le pays. Les communautés religieuses ne peuvent fonctionner que si elles sont déclarées et les autorités ont tendance à surveiller toutes les activités religieuses. "

Le Rapporteur spécial a poursuivi: " La tradition de coexistence harmonieuse entre les diverses communautés en Ouzbékistan offre un terrain fertile pour favoriser le dialogue inter-religieux et l’épanouissement sociétal grâce à l’expression de l’identité propre à chaque individu. "

" Les gens ne doivent pas s’auto-censurer quand ils parlent de religion ou pratiquent leur foi. "

M. Shaheed a observé d’intéressantes initiatives dans le domaine de l’éducation des jeunes, en particulier en matière d’amélioration des connaissances religieuses. " L’acculturation à la liberté de religion est tout aussi importante et doit être encouragée parallèlement, " a-t-il indiqué.

Au cours de sa mission, M. Shaheed a rencontré des représentants du gouvernement et des autorités locales à Tachkent, Fergana, Boukhara, Noukous et à la prison de Jaslyk. Il s’est également entretenu avec des représentants des communautés ethniques, religieuses ou confessionnelles, des organisations de la société civile, de la communauté diplomatique et des Nations Unies.

Le Rapporteur spécial présentera, en mars 2018, un rapport reprenant ses conclusions et recommandations au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

FIN

M. Ahmed Shaheed (Maldives) a été nommé Rapporteur spécial sur la liberté de religion ou de conviction par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en 2016. M. Shaheed est directeur adjoint du Centre des droits de l’homme à l’Université d’Essex, Royaume-Uni et chercheur principal au Centre Raoul Wallenberg pour les droits de la personne au Canada. Il a été ministre des Affaires étrangères des Maldives de 2005 à 2007 et de 2008 à 2010. Il a dirigé les efforts déployés par le pays pour signer et ratifier l’ensemble des neuf conventions internationales relatives aux droits de l’homme et à les mettre en œuvre dans la législation comme dans la pratique. M. Shaheed est l’ancien Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran.

Les Rapporteurs spéciaux font partie de ce que l’on nomme les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Le terme " procédures spéciales ", qui désigne le plus grand corps d’experts indépendants au sein du système onusien des droits de l’homme, est généralement attribué aux mécanismes indépendants d’enquête et de supervision mis en place par le Conseil des droits de l’homme afin de traiter de la situation spécifique d’un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement; ils n’appartiennent pas au personnel de l’ONU et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et siègent à titre personnel.

Un condensé en ligne sur la liberté de religion ou de conviction – 25 ans de réflexion par quatre rapporteurs spéciaux des Nations Unies (téléchargez votre exemplaire en anglais):

Consulter la Déclaration sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction:

HCDH, page d’accueil du pays: Ouzbékistan

Pour de plus amples informations et les demandes des médias, veuillez contacter:
À Tachkent, au cours de la visite: Chian Yew Lim (+998 93501 7455/ [email protected])
À Genève (avant et après la visite) : Chian Yew Lim (+41 22 928 9310 / [email protected]) ou écrire à [email protected]

Pour les requêtes des médias relatives à d’autres experts indépendants de l’ONU:
Bryan Wilson – Unité média (+ 41 22 917 9826 / [email protected])

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