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Communiqués de presse Haut-Commissariat aux droits de l’homme

La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme par intérim salue l’ouverture du procès concernant le massacre commis il y a 13 ans en Guinée

28 septembre 2022

GENÈVE (le 28 septembre 2022) – La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme par intérim Nada Al-Nashif a salué l’ouverture du procès concernant les graves violations des droits de l’homme commises lors des événements du 28 septembre 2009 en Guinée.

Ce jour-là, les forces militaires et de sécurité guinéennes ont attaqué un rassemblement politique pacifique au stade de Conakry, provoquant au moins 156 disparitions ou décès – de nombreuses personnes ayant été torturées à mort et enterrées dans des fosses communes – et au moins 109 femmes et filles ont été victimes de violences sexuelles, y compris de mutilations sexuelles et d’esclavage sexuel.

Onze hommes ont été inculpés en lien avec le massacre. La Commission d’enquête de l’ONU de 2009 a conclu qu’il existait une « forte présomption que des crimes contre l’humanité aient été commis » et qu’il « existe des motifs raisonnables de soupçonner une responsabilité pénale individuelle ».

« Les victimes et leurs proches attendent depuis 13 ans la vérité, la justice et des réparations. L’ouverture aujourd’hui de cette procédure judiciaire tant attendue est une étape cruciale pour la Guinée dans sa lutte contre l’impunité », a déclaré Mme Al-Nashif.

Au lendemain des événements, la Commission d’enquête des Nations Unies, avec le soutien du HCDH, avait été chargée d’établir les faits et les circonstances desdits incidents, d’identifier les responsables et de faire des recommandations.

« Depuis 2009, nous plaidons pour la tenue de procès équitables et indépendants. Nous appelons toutes les autorités concernées à veiller à ce que cet important procès soit axé sur les victimes et se déroule conformément aux normes internationales et selon une procédure régulière », a indiqué Mme Al-Nashif.

La Haute-Commissaire par intérim a spécifié que ces normes internationales incluent la garantie que les juges puissent s’acquitter de leurs fonctions de manière indépendante sans ingérence ou obstruction.

Le HCDH, qui suivra le déroulement du procès et le respect des normes internationales, réitère son engagement à continuer de soutenir les efforts des autorités guinéennes pour promouvoir et protéger les droits de l’homme.

« L’établissement de la responsabilité est essentiel pour favoriser l’apaisement et la réconciliation », a souligné Mme Al-Nashif.

 

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