Skip to main content

Aua Balde (Guinée-Bissau), nommée en 2020

Aua Baldé est spécialiste en droit international des droits de l'homme, en particulier des systèmes africains des droits de l'homme, et est l'auteur de O Sistema Africano de Direitos Humanos e a Experiência dos Países Africanos de Língua Oficial Portuguesa, (UCP/2017). Elle a également publié des ouvrages plus généraux sur les droits de l'homme et son expérience professionnelle reflète son expertise, notamment un poste de professionnelle invitée à la Cour pénale internationale et diverses fonctions au sein du système des Nations unies. Elle a entre autres travaillé comme analyste à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine et à l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, ainsi que comme spécialiste des affaires politiques pour le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau. Elle a également travaillé pour l'ONG Tostan au Sénégal et comme conseiller juridique du ministre de l'éducation en Guinée-Bissau. Elle occupe actuellement le poste de conférencière et de chercheuse invitée spéciale à l'Université catholique du Portugal, où elle est doctorante et mène ses recherches en droit pénal international. Mme Baldé a également été conférencière invitée dans plusieurs autres universités pour le droit pénal international, le droit humanitaire international et le droit international des droits de l'homme, en particulier le système africain des droits de l'homme. Elle a été admise aux associations du barreau portugais et bissau-guinéen. Mme Baldé est titulaire d'une licence en droit de l'Université autonome de Lisbonne, d'un diplôme de troisième cycle en droits de l'homme de l'Université de Coimbra et d'un diplôme de troisième cycle en droit international humanitaire et en droits de l'homme dans les situations de conflit de l'Université de Lisbonne et de l'Institut national de défense du Portugal. Mme Baldé est également titulaire d'une maîtrise en droit avec spécialisation en droit international des droits de l'homme de la Harvard Law School.


Gabriella Citroni (Italie), Présidente, nommée en 2021

Gabriella Citroni est professeure adjointe de droit international des droits de l'homme à l'Université de Milano-Bicocca (Italie). Elle est également chargée de cours à l'Académie de droit humanitaire et de droits de l'homme de Genève (Suisse), où elle dispense un cours sur les "disparitions forcées en droit international" à l'attention des étudiants en maîtrise de droit. Elle a été professeure invitée et a donné des cours sur les droits de l'homme internationaux et la justice transitionnelle dans plusieurs universités du monde entier, dont l'université Panthéon-Assas (Paris, France), l'université d'Aix-Marseille (Aix-en-Provence, France), la Pontificia Universidad Católica del Perú (Lima, Pérou) et l'Academia Interamericana de Derechos Humanos (Saltillo, Mexique). Elle a coopéré, en tant que conseillère juridique, avec plusieurs ONG fournissant une assistance juridique aux victimes de violations flagrantes des droits de l'homme ainsi qu’à leurs proches, dans différents pays et dispensant des formations aux défenseurs des droits de l'homme et aux praticiens locaux. Dans ce domaine, elle est la conseillère juridique principale de TRIAL International. De 2003 à 2005, Mme Citroni a été membre, en tant que conseillère juridique, de la délégation italienne aux Nations unies lors des négociations de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Elle effectue des recherches et a publié de nombreux articles sur des sujets liés au droit international des droits de l'homme. Elle a été désignée comme témoin expert devant la Cour interaméricaine des droits de l'homme dans trois affaires importantes de disparition forcée. Mme Citroni a été consultante externe chargée de la recherche et de la rédaction d'études sur des questions liées aux disparitions forcées pour différentes institutions internationales, notamment le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et le Comité international de la Croix-Rouge.


Grażyna Baranowska (Pologne), Vice-présidente, nommée en 2022

Grażyna-Baranowska.jpg

Grażyna Baranowska est professeure adjointe à l’Académie polonaise des sciences. Elle dirige également un projet sur les migrants disparus à l'école Hertie de Berlin financé par l'UEà travers les actions Marie Skłodowska-Curie. Le projet cherche à identifier et à interpréter les obligations juridiques internationales concernant les « migrants disparus » et, par conséquent, à critiquer et à façonner les pratiques de l’UE, de ses États membres et des organisations internationales concernées. Ses recherches et son enseignement couvrent plusieurs sujets dans les domaines du droit international, du droit international des droits de l'homme et du droit des migrations, avec un accent particulier sur les personnes disparues et portées disparues, la violence aux frontières et les lois sur la mémoire. En 2021, son livre « Droits des familles de personnes disparues : comment les organismes internationaux répondent aux besoins des familles de personnes disparues en Europe » a été publié par Intersentia. Elle a reçu des bourses, entre autres, de l'Union européenne, du Bundestag allemand, du ministère polonais des Sciences et de l'Enseignement supérieur, de la Fondation pour la science polonaise, de la Stiftung Mercator et du Centre national des sciences de Pologne. Parallèlement à ses activités universitaires, elle a travaillé comme conseillère politique sur les disparitions forcées à l'Institut allemand des droits de l'homme et a participé à la rédaction de l'Observation générale sur les disparitions forcées et la migration du Comité des Nations Unies sur les disparitions forcées. Elle a également conseillé et formé des avocats plaidants auprès des organes des Nations Unies et de la Cour européenne des droits de l'homme et a présenté des observations à la Cour européenne des droits de l'homme dans des affaires de migration. Dans le passé, elle a conçu et dirigé plusieurs cours sur la protection internationale des droits de l'homme en Pologne.


Ana Lorena Delgadillo Perez (Mexique), nommée en 2023

Ana Lorena Delgadillo est une avocate mexicaine spécialisée dans les droits humains. Elle a plus de 20 ans d’expérience dans les domaines des droits des femmes et des migrants, des disparitions, des féminicides, du système de justice pénale, de l’indépendance du pouvoir judiciaire, de la militarisation et de la sécurité des citoyens. Grâce à sa collaboration avec les administrations publiques et la société civile, Mme Delgadillo a contribué à l’élaboration de plusieurs lois et politiques, et a favorisé une plus grande reconnaissance publique du sort des victimes de graves violations des droits humains au Mexique et en Amérique centrale en lien avec l’impunité et l’absence d’état de droit.

En tant qu’enquêtrice à la Commission des droits de l’homme de la ville de Mexico, elle a aidé à la mise en place de normes permettant d’accorder des réparations complètes, de mener des enquêtes efficaces et d’assurer l’indépendance des services d’experts. Elle a travaillé en tant que directrice de la section Vérité et justice de la Commission nationale pour la prévention et l’éradication de la violence à l’égard des femmes à Ciudad Juárez et Chihuahua. Elle a ensuite rejoint l’équipe argentine d’anthropologie médico-légale (Equipo Argentino de Antropología Forense, EAAF) pour s’occuper d’une des premières affaires de féminicide les plus médiatisées du Mexique : l’identification des restes de femmes assassinées à Ciudad Juárez et Chihuahua. Elle a été témoin sous serment dans l’affaire González et autres contre le Mexique (affaire dite du champ de coton) devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme pour fournir des preuves sur les obstacles à l’enquête sur les cas de féminicide et les difficultés auxquelles les familles des femmes assassinées ont été confrontées dans leurs recherches et leur quête de justice.

En tant que Procureure générale adjointe au Bureau des victimes de la ville de Mexico, Mme Delgadillo a apporté des améliorations aux dispositifs de recherche des personnes disparues et aux protocoles de services aux victimes, et a participé à la rédaction de la loi sur l’accès des femmes à une vie sans violence. Dans le cadre du projet frontalier de l’EAAF, elle a participé à la création de la base de données médico-légales pour les migrants disparus en El Salvador et à Oaxaca, au Mexique. Elle a également aidé à la rédaction de la loi fédérale mexicaine sur les victimes en général.

En 2011, elle a fondé la Fundación para la Justicia y el Estado Democrático de Derecho (FJEDD, fondation pour la justice et l’état de droit démocratique), une organisation non gouvernementale régionale dont le siège est à Mexico et qui compte des représentants en El Salvador, au Guatemala et au Honduras. Elle en est également l’actuelle directrice exécutive. Dans le cadre de cette organisation, elle mène des débats nationaux sur la transformation du système judiciaire mexicain en coordination avec d’autres organisations de la société civile. En coopération avec des familles et d’autres organisations non gouvernementales, la FJEDD plaide pour des politiques publiques plus efficaces en matière d’identification, de recherche et de justice pour les migrants mexicains et centraméricains disparus, ce qui a abouti à la création d’unités nationales telles que la Commission d’expertise médico-légale, le Mécanisme de soutien pour les recherches et les enquêtes sur les cas de migrants disparus, et l’Unité nationale de recherche. Sous sa direction, la FJEDD a rédigé et publié plus de 25 rapports sur différentes questions relatives aux droits humains.

Mme Delgadillo est titulaire d’un diplôme de droit de l’Escuela Libre de Derecho de Mexico. Elle participe régulièrement à des émissions analysant l’actualité nationale et régionale. Elle a été conférencière invitée à l’Université de l’Arizona sur les féminicides et les disparitions de femmes, ainsi que durant plusieurs séminaires sur la justice pénale à l’Université nationale autonome du Mexique.


Mohammed Al-Obaidi (Iraq), nommé en 2024

Mohammed Al-Obaidi est un éminent juriste et défenseur des droits de l'homme irakien. Il a été membre du Comité des Nations unies sur les disparitions forcées (CED) de 2011 à 2017.

M. Al-Obaidi a dirigé le département des droits de l'homme au ministère de la justice en Irak de 2016 à 2023. Il a occupé de nombreux postes liés aux droits de l'homme et a contribué au développement du système juridique des droits de l'homme en Irak, en renforçant le rôle de la société civile, en participant à la préparation de projets de loi, en formant et en supervisant des chercheurs dans le domaine des droits de l'homme et en développant des institutions travaillant dans ce domaine. Il a également occupé le poste de responsable de l'État de droit à l'UNITAD et a enseigné aux nouveaux diplomates la diplomatie des droits de l'homme à l'Institut du service extérieur en Irak. M. Al-Obaidi a contribué au développement du système de travail (législatif et institutionnel) concernant le dossier des personnes disparues en Irak.

M. Al-Obaidi est titulaire d'un doctorat en droit international.


Voir la liste des anciens membres (faites défiler vers le bas jusqu'à « Groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires »).