Membres du personnel de l’ONU, dont huit collègues du HCDH, détenus au Yémen
Le HCDH appelle à leur libération immédiate
30 août 2024
« L’Instance permanente pour les personnes d’ascendance africaine est rapidement en train de devenir une force motrice pour la consolidation d’un programme international mené par les communautés d’ascendance africaine et en faveur de ces dernières. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour garantir la reconnaissance, la justice et le développement », a déclaré Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, dans son message adressé à l’occasion de la Journée internationale des personnes d’ascendance africaine.
Afin de mieux mettre en avant les contributions des personnes d’ascendance africaine, l’Instance permanente a notamment décidé d’organiser un concours ouvert aux artistes africains et d’ascendance africaine pour la création de sa nouvelle identité visuelle.
L’Instance permanente a été créée en août 2021 en tant que mécanisme consultatif et outil visant à améliorer la sécurité et la qualité de vie des personnes d’ascendance africaine. Elle agit également en tant qu’organe consultatif auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et en coordination avec d’autres organismes des Nations Unies chargés de lutter contre le racisme visant les personnes d’ascendance africaine.
En tant que nouvelle entité, l’Instance permanente a besoin d’un symbole reconnaissable capable de transmette efficacement l’essence des personnes qu’elle représente.
« J’espère vraiment que ce logo saura représenter la vision d’un avenir possible pour les personnes de la diaspora africaine », a déclaré Brendon Reis, artiste visuel autodidacte originaire du Brésil et l’un des cinq membres du jury du concours.
Pour les experts siégeant à l’Instance permanente et les membres du jury, en organisant un processus public pour définir son identité visuelle, l’organisme démontre l’importance qu’elle accorde au fait d’impliquer les communautés d’ascendance africaine dans les processus décisionnels qui les concernent, de manière à encourager un sentiment de communauté, d’appropriation et d’inclusion.
« Il était essentiel d’ouvrir le concours aux artistes de la diaspora africaine, car cela permet une représentation authentique de nos diverses cultures, histoires et expériences », a déclaré Rockyath Adechoubou, fondatrice d’Auction for Change, et membre du jury du concours.
Les artistes faisant partie de la diaspora apportent une perspective unique et vécue qui est vitale pour un projet comme celui-ci. Ce concours n’est pas seulement une question de conception, mais aussi de narration, de liens et d’expression culturelle.
Rockyath Adechoubou
L’organisation de Rockyath Adechoubou associe l’impact social et l’art pour favoriser le changement et faire entendre les voix des personnes marginalisées. Le concours ne porte pas seulement sur la conception d’un logo, a-t-elle ajouté, mais aussi sur « la création d’un symbole qui incarne la résilience, la force et l’unité des personnes d’ascendance africaine dans le monde entier ».
Pour Brendon Reis, il était également important d’adopter une approche décentralisée pour créer une nouvelle identité visuelle pour l’Instance permanente, afin de rompre avec les normes visuelles déjà établies.
« Je pense que toute initiative créative doit s’accompagner d’une implication sociale avec la communauté, afin de rendre le débat multidimensionnel et plus en phase avec les nombreuses discussions qui ont lieu lorsqu’on parle d’identité, quelle qu’elle soit », a ajouté M. Reis.
Livrant ses dernières réflexions sur ce que pourrait représenter le nouveau logo pour les personnes d’ascendance africaine, Rockyath Adechoubou espère que ce dernier servira de symbole puissant de fierté, d’unité et de reconnaissance pour les personnes d’ascendance africaine, et qu’il permettra de résumer notre histoire commune, nos luttes actuelles et notre potentiel illimité.
« Ce logo ne doit pas seulement être une représentation de notre passé, mais aussi un symbole pour notre avenir, un rappel que nos contributions au monde sont inestimables et que nos récits font partie intégrante de l’histoire mondiale », a-t-elle ajouté.
Le concours a été lancé à l’occasion de la Journée internationale des personnes d’ascendance africaine le 31 août 2024 et a pour échéance le 1er novembre 2024. Il est ouvert aux artistes de tous âges. Le nom du lauréat ou de la lauréate sera annoncé en janvier 2025 et cette personne sera invitée à participer à la quatrième session de l’Instance permanente en avril 2025.
Le jury du concours est composé de représentants de deux organes des Nations Unies : l’Instance permanente, avec la participation de sa présidente, June Summer, et le Département de la communication globale des Nations Unies.
En outre, cinq artistes d’ascendance africaine se sont portés volontaires pour faire partie du jury.
Figure de proue de l’innovation, Rockyath Adechoubou allie harmonieusement l’esprit d’entreprise, la stratégie de contenu et la promotion de la durabilité dans une carrière qui défie les conventions. Avec des racines et une expérience qui s’étendent à toute l’Afrique - des rues vibrantes de Dakar à la richesse culturelle de Johannesburg - Rockyath a également fait ses preuves dans des centres mondiaux tels que New York, Tokyo et Melbourne. Cette exposition internationale diversifiée enrichit son travail dans les domaines de la politique, de la conservation d’œuvres d’art et de la direction d’organisations à but non lucratif d’une perspective interculturelle unique que peu de gens peuvent égaler.
Babatunde « TRIBE » Akande (né·e en 2001) est un·e artiste multidisciplinaire non binaire et un·e expressionniste créatif·ve connu·e pour sa maîtrise du dessin/de la peinture et de la sculpture, ses installations de réalité augmentée (AR), ses interprétations, ses œuvres sonores, ses photographies et ses films expérimentaux/documentaires à Lagos, au Nigéria. Babatunde utilise ces supports pour créer des expériences immersives multisensorielles dans le but de susciter des émotions et des questionnements. Babatunde mène sans cesse des recherches approfondies, des expériences et des explorations artistiques, tout en maintenant l’équilibre délicat entre la tradition et la libération au sein de l’intimité sacrée et des complexités de l’identité. La diversité de ses pratiques artistiques est marquée par l’exploration des liens entre l’injustice sociale, la communauté et l’identité, l’égalité des genres, l’homosexualité, l’ascendance autochtone, la durabilité de l’environnement et les connexions humaines. Le parcours de Babatunde « Tribe » a servi à créer un cadre solide de sensibilisation et de changement social. Le travail de l’artiste se caractérise par un mélange stimulant de récits personnels et d’observations sociales, et par une volonté d’explorer les thèmes de l’intersectionnalité et des droits des minorités. Les œuvres de Babatunde ont été présentées lors de l’exposition du concours international pour les artistes issus de minorités au HCDH, à Genève, en Suisse.
Cierra Brinson est conceptrice pour le Southern Poverty Law Center (SPLC). Le SPLC est une importante organisation de la société civile qui lutte contre l’injustice raciale et sociale. Son travail est principalement axé sur le Sud des États-Unis, l’organisation ayant été fondée dans les années 1970 pour démanteler les vestiges des lois Jim Crow. Cierra Brinson est une photographe, une calligraphe et une graphiste primée. Elle travaille comme graphiste professionnelle depuis cinq ans et a une grande expérience dans la mise en page et la conception d’événements de marques et de supports de médias sociaux, et bien plus encore ! Outre la conception graphique, elle fait de la photographie en mettant l’accent sur le portrait et s’efforce de perfectionner son style de calligraphie. Lorsqu’elle ne s’adonne pas à la conception, elle se consacre à un nouveau passe-temps ou écoute de la musique. Elle est originaire de l’Alabama et vit actuellement à Montgomery, en Alabama.
Brendon Reis est un artiste autodidacte. Il vit et travaille à São Paulo, au Brésil. Dans son travail, Brendon Reis cherche à mettre l’accent sur la noirceur, la sexualité et l’intimité, ainsi que sur les dilemmes symboliques liés aux multiples façons de donner un sens à ce que l’on entend par « existence ». Ce concept d’existence dans le travail de Brendon passe par la création d’espaces constitutifs ambivalents, c’est-à-dire parfois communs et parfois surréalistes, où il explore délicatement les concepts de « naturel » et de « surnaturel » pour donner de nouvelles textures et différentes réalités à des figures - noires, queer, des narrations dissidentes. Ses principaux supports sont la peinture et la sculpture. Les thèmes les plus présents dans ses recherches concernent les contradictions subjectives et intersubjectives, telles que la perception et l’imaginaire, le spectaculaire et l’ordinaire, le secret et la lumière. À travers un double parcours entre abstractionnisme et figurativisme, Brendon Reis cherche à créer un imaginaire qui fait référence au symbolisme des choses visibles et sentimentales, ainsi qu’à la relation du sujet avec l’espace-temps, et surtout à travailler sur des thèmes transversaux à son expérience, parmi lesquels l’intimité, la mélancolie, la sexualité, le corps, l’identité, l’homosexualité et l’affirmation.
Kim Thompson est une artiste britannique noire pluridisciplinaire, spécialisée dans l’illustration commerciale et la peinture contemporaine. Son travail commercial l’a amenée à collaborer avec des clients tels que Converse, Columbia, Records, Diageo et Penguin Random House. Kim, qui réalise depuis quelques années des œuvres contemporaines, a participé à une exposition à la Saatchi Gallery et a remporté le deuxième prix Robert Walters UKNA dans la catégorie « nouvel artiste » (2023). Sa première collection de portraits en solo Water into Wine, est actuellement exposée au New Art Exchange, une galerie contemporaine de Nottingham, au Royaume-Uni.